110ème jours : - 16 kg

Un petit bilan de parcours pour ce 110ème jours de régime Dukan. (bientôt 4 mois)

-16 kg.

Ces dernières semaines je ne les ai pas vu passer. Je traverse des émois qui me font fuir un peu les jours qui passent, et qui m’anesthésient un peu. D’où mon absence, surtout mon silence (malgré mes promesses que je t'ai faite : http://changerpourvivre.over-blog.com/)... C'est que je ne trouve pas les mots a ce que je traverse, et j'ai du mal a analyser les émotions que cela suscite en moi.

Je contemple. Me contemple. Les contemple...

M'observe sans me juger. Un constat, un vécu.

Ce n'est pas que je me ferme, mais je suis concentrée sur moi.

C'est le néant. Je ressens beaucoup, j'en suis consciente. Mais rien ne sort.

Je ne suis pas triste. Ni malheureuse.

Fataliste ? Hum... je me sens mieux plutôt philosophe, dans l'acceptation des cycles de la vie.

Le genre de cycle qui vous ramènent a votre propre impermanence...

Y'a des choses ou parfois ce n'est pas nous qui décidons, ou nous n'avons aucune maîtrise... notre seule tache est d'apprendre (vite) a nous adapter, et a accepter.

Surtout qu'il faut pas croire qu'on ait le choix.

Mais soit on le prend bien et cela se passe au mieux et avec philosophie.

Ou soit on le prend mal, on se braque, on maudit Dieu et l'Univers tout entier, et on sombre dans les pires émotions...

Je ne suis pas de ceux qui se gâche la vie. Je la connais, me connais, je perdrais moins d'énergie a être flexible que dans le refus et la négation. J'accompagnerai mieux ma mère dans sa maladie, et j'accepterai ces choix. Comme cela est déjà en cours depuis janvier 2014. Déjà que nos relations sont compliquées...

Curieux quand-même que sa maladie soit connue au moment ou je décide de me libérer de mes kilos en trop. Quoique....

Lâcher prise...

Accepter..

C'est aussi laisser partir....

Laisser partir ses émotions...

- ses colères,

- ses non-dits,

- ses pourquoi,

- son passé,

- ses kilos,

- sa grand-mère (oct 2009: cancer généralisé) = une déchirure a mon ame..

- sa tante (août 2011 : cancer du poumon alors qu'elle ne fumait pas) = tristesse infinie..

- sa mère... (janv 2014 : cancer des ovaires, métastases au colon, pancréas, vésicule biliaire, rate....) = Vide sidérale émotionnel.

Putain ! je croyais que ça n'arrivait qu'aux autres ces trucs la !

Voilà un drôle de bilan.

Un entre-deux contemplatif. Qui me ramène a me poser des questions sur moi-même... Je n'ai que 16 ans de différence avec ma mère... Serais-je la prochaine ?

Je suis trop calme.

Détachée.

et pourtant déchirée dans tout ce silence.

Cela ne ressemble à ce caractère impétueux qui me définit. Qui suis-je vraiment ?

Je ne sais pas ce "qui" je suis en train de devenir...

Et je ne veux pas que mes émotions erronées prennent le contrôle sur moi...

Plus jamais, personne d'autre, ni la bouffe, ni le chagrin n'aura de controle sur moi.

Je suis le maitre de mon univers. Quoiqu'il arrive, quoiqu'il advienne, quoi qu'il se passe.

C'est moi qui choisi ce que j'exprime ou pas...alors pourquoi ce silence que je ne comprend pas....

Continuer ce régime est la seule chose que je contrôle encore. Quoique le ralentissement de la perte pour les mêmes efforts sont parfois frustrants, mais je ne lâche pas, rien, je ne me décourage pas. Je ne suis pas cette grosse que je suis encore un peu pour les 23 kg qui me reste encore a perdre... Je ne veux pas être définie par eux, et les clichés "sociétaux" dans lesquels ils m'ont cataloguée.

Je suis toujours la personne que je suis avec et sans ces kilos superflus. Ils me gênent, alors je m'en débarrasse! ... et plus jamais personne ne pourra jamais me définir a travers ce seul critère qui leur saute au yeux, comme aux miens! et plus jamais ils ne seront mon excuse, leurs excuses multiples pour : ne pas t'embaucher, ne pas devenir ta copine, ne pas t'inviter en boite ou sortir ailleurs, ne pas partir en vacances avec toi, ne pas aller a la piscine avec toi, ne pas t'inviter au resto', ne pas être la femme de l'autre qu'on aurait envie de te sauter (passez moi l'expression vulgaire), te croire fainéante et sans caractère et que sais-je encore ?!!!!

ahhhhh Voilà, de la colère, ça c'est bon, voilà une sensation que je peux reconnaître, identifier, enfin j'ai l'impression de ressentir quelque chose...

Cette émotion qui prend la place de ce vide qui m'envahit depuis que ma mère est entrée a l’hôpital...

Bon, bon, ok, ok... c'est à elle qu'on enlève des organes, qu'on fait des vaccins et de la chimio, et c'est moi qui suis anesthésiée ???? lol ....

Je ne devrais pas être si pressée à voir la tempête arriver....

Elle viendra tôt ou tard...

Mais ce vide est angoissant.... SOURD, envahissant...

il est partout en moi...

PARTOUT....